LES PROFS DE FRANÇAIS AND ENGLISH TEACHERS

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Equipo docente plurilingüe 2018-19, con las auxiliares de conversación Vinciane, Élise y Shannon.

mercredi 10 octobre 2012

Journée mondiale contre la peine de mort


La carte de la peine de mort à travers le monde


Le 10 octobre a lieu la 10e Journée mondiale contre la peine de mort.
Cette année, la Lettonie a été le 99 pays à abolir la peine de mort pour tous les crimes. À ces 99 pays il faut ajouter 35 pays qui ont aboli de facto les exécutions ainsi que ceux huit, qui ont aboli la peine de mort pour les crimes de droit commun.
La peine capitale reste appliquée dan 58 pays.
Selon Amnesty International, 527 éxécutions ont été recensées dan le monde en 2011 (dont 360 mises á mort en Iran, 82 en Arabie saoudite, au moins 68 en Irak, 43 aux États Unis, 41 au Yémen, et au moins30 en Corée du Nord). Ce chiffre ne tient pas compte de la Chine où milliers de condammés sont exécutés chaque année.




ARGUMENTS CONTRE LA PEINE DE MORT

La peine de mort viole les droits humains fondamentaux, elle constitue la forme de punition la plus cruelle, inhumaine et dégradante. C’est pourquoi Amnesty International s’engage dans le monde entier et sans exception pour son abolition.

Injuste

La Déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît à chacun·e le droit à la vie et ajoute: «Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.» La peine de mort viole ces droits humains fondamentaux. Personne n’a le droit de tuer, même en suivant les ordres d’un Etat. Un Etat ne peut à la fois interdire le fait de tuer tout en le pratiquant lui-même. Les normes internationales relatives aux droits humains se situent au-dessus du droit national.

Inhumaine

Il n’y a pas de peine de mort «humaine». Quelle que soit la méthode employée, l’exécution ne poursuit qu’un seul but, supprimer une vie. La peine de mort prive une personne de la possibilité d’expier un forfait, de réparer, de se repentir et de s’amender.

Inutile

La peine capitale n’empêche aucun délit. Les études scientifiques n’apportent aucune preuve que la peine de mort ait réellement l’effet dissuasif qu’on lui attribue. Au Canada par exemple, le nombre d’assassinats a diminué depuis l’abolition de la peine de mort. Aux Etats-Unis, en revanche, il est plus élevé dans les Etats qui pratiquent l’exécution capitale que dans ceux qui y ont renoncé. Pour empêcher efficacement les délits, il est nécessaire d’avoir un taux élevé d’élucidation des crimes et un système judiciaire travaillant de manière équitable, rapide et conséquente.

Irrévocable

Les erreurs judiciaires et les jugements erronés ne peuvent jamais être totalement exclus. Lorsqu’une peine de mort a été exécutée, il n’y a pas de retour en arrière possible. Depuis 1973 aux Etats-Unis, 123 personnes condamnées à mort ont été libérées après que la preuve de leur innocence a été faite (état avril 2007). Le nombre exact d’exécutions d’innocents, de jugements erronés et d’erreurs judiciaires avérées ne peut être déterminé avec précision. De faux aveux, des faux témoignages et des expertises insuffisantes peuvent influencer l’issue d’un procès et conduire à un assassinat perpétré par la justice. Dans certains pays, la procédure de condamnation à la peine de mort ne donne pas droit à une défense solide de l’accusé·e sur le plan juridique et n’octroie pas de droit d’action en appel.

Arbitraire

La peine de mort est utilisée de manière disproportionnée contre des gens pauvres ou des personnes appartenant à une minorité. Aux Etats-Unis, la part des Afro-Américains condamnés est supérieure à la moyenne. En Arabie Saoudite, elle touche avant tout les travailleurs et travailleuses étrangers. Avec la peine de mort, les Etats satisfont une certaine soif de vengeance populiste – souvent en organisant des procès publics et des exécutions de masse, comme c’est le cas en Iran et en Chine. La plupart des exécutions ne punissent pas des crimes violents mais répondent à des motifs politiques. La peine de mort permet au pouvoir de se débarrasser des personnes impopulaires. Ainsi, des peines de mort sont prononcées pour homosexualité (Nigeria, Arabie Saoudite), pour des délits liés à la drogue (Indonésie, Malaisie) ou pour vol, corruption ou fraude fiscale (Chine).